Investir dans la location saisonnière
La location saisonnière peut effectivement être un bon investissement immobilier, mais sous certaines conditions et en ayant bien conscience des contraintes associées.
Les avantages financiers de la location saisonnière
La rentabilité d’une location saisonnière est potentiellement élevée. On peut citer deux raisons à cela. Primo, les loyers saisonniers sont souvent plus élevés au jour ou à la semaine qu’un loyer classique au mois. Ils augmentent encore plus en haute saison et dans les zones touristiques. Résultat, le propriétaire est en mesure de rentabiliser un bien qui serait difficilement louable à l’année (maison de vacances, bien atypique, etc.). Secundo, les taux de remplissage peuvent être maximisés en variant les tarifs selon les saisons. La vacance locative est donc quasiment nulle.
Les risques financiers d’une location saisonnière sont moindres. En effet, les impayés sont plus rares, car les séjours sont payés d’avance, souvent en ligne. De plus, les coûts des dégradations sont limités par le dépôt de garantie et l’état des lieux oblige souvent le locataire à faire attention au logement.
Le côté pratique
Le propriétaire peut occuper lui-même son logement quand il le souhaite, ce qui est plus compliqué avec un locataire à l’année. En plus, rien ne lui interdit de refuser une réservation. Il est également libre de choisir la durée et les dates de location. Et, plus largement, en cas de problème, le turn-over assez rapide permet d’y remédier plus vite qu’avec un locataire à l’année.
La rotation des locataires accélère l’usure du logement et du mobilier. Les réparations et entretiens du bien immobilier ainsi que le renouvellement de matériels sont donc fréquents. Heureusement, le propriétaire a la possibilité de réaliser les travaux ou les aménagements entre deux locations saisonnières. Notez toutefois que le ménage de fond et la remise en état entre chaque séjour a un coût, variable selon qu’on le fait soi-même ou qu’on le délègue. Investissez dans des équipements faciles d’entretien et résistants.
L’aspect fiscal de la location saisonnière (meublée)
Vous payez l’impôt sur le revenu lorsque vous percevez des revenus générés par la location saisonnière : ils doivent être déclarés comme bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Si les recettes annuelles sont inférieures à 15 000 €, elles sont soumises au régime spécial micro-BIC (micro-entreprise). Si vous percevez entre 15 000 € et 254 000 € de recettes annuelles, vous relevez du régime réel simplifié. Au-delà, vous devez opter pour le régime réel normal. Par ailleurs, la taxe de séjour est collectée auprès des locataires et reversée à la commune. Enfin, la TVA s’applique dans certains cas, notamment si des services supplémentaires sont proposés par le propriétaire.